amiante

Le désamiantage : comment ça marche ?

Interdit sur le territoire du français depuis 1997, l’amiante a été la cause de plusieurs scandales sanitaires, dans les années 1970 et 1990. Fortement cancérigène, ce matériau a pourtant été utilisé pendant longtemps dans le secteur du bâtiment. Désormais, un diagnostic obligatoire est réalisé avant une transaction immobilière, ou avant la destruction d’un bâtiment.

Désamiantage : une obligation légale

Pour les bâtiments conçus après 1997, la présence d’amiante est interdite. Pour les bâtiments construits avant, immeubles ou maisons individuelles, un repérage des matériaux intégrant de l’amiante est obligatoire, depuis le 1er janvier 2002, dès qu’un projet de démolition est établi.
Cependant, la recherche d’amiante diffère selon qu’il s’agisse d’un projet de démolition, ou d’un projet de vente immobilière. En effet, lors de la démolition, le désamiantage ne s’intéresse pas seulement aux parties directement accessibles, mais à la totalité du bâtiment.
Repérés et identifiés, les matériaux contenant de l’amiante sont retirés. Ils passent ensuite par plusieurs étapes, à commencer par un confinement, puis un transfert vers des lieux de stockage prévus à cet effet. Selon les possibilités, ils sont enfin traités ou éliminés en conformité avec les préconisations transcrites par le Code de l’environnement.

Les matériaux présentant potentiellement de l’amiante

On explique la forte présente de l’amiante dans le secteur de la construction, par des propriétés à l’origine très intéressantes : un fort pouvoir d’isolation, et une résistance importante au feu. Son usage a longtemps été plébiscité, avant de découvrir sa haute dangerosité pour la santé humaine.
Les matériaux contaminés sont répertoriés en 9 classes. La première englobe l’amiante brut et la présentation en vrac, par exemple dans les matériaux isolants. La deuxième classe réunit les matériaux contaminés par de l’amiante en poudre, comme pour les enduits de façade, les enduits plâtre, ou bien les mortiers.
On trouve ensuite l’amiante liquide (classe III) dans les colles et les produits de peinture, l’amiante en feuille (classe IV) dans les faux plafonds, ou les panneaux, l’amiante tressée (classe V) dans les tissus et les matelas, l’amiante en résine (classe VI) dans les plastiques, les mousses et les revêtements muraux, l’amiante ciment (classe VII) dans les cloisons, les plaques de toitures ou les canalisations, l’amiante noir (classe VIII) dans les bitumes et autres mastics, et l’amiante d’équipement (classe IX) dans les radiateurs, les fours, ou les chaudières.

Faire appel à un professionnel du désamiantage

Les prestations de désamiantage et de diagnostic amiante sont effectuées obligatoirement par des entreprises expertes, certifiées par l’état, et présentant une assurance professionnelle.
L’entreprise de diagnostic établit alors un rapport : le DTU. Ce document accompagne le dossier de vente d’un logement. Il doit impérativement être gardé par le propriétaire, ainsi que par le syndicat de copropriété. Par ailleurs, il est délivré au maître d’œuvre en charge des travaux de démolition plus d’un mois avant le démarrage du chantier.

Bon à savoir : la réglementation a fixé à 5 fibres par litres d’air, le seuil au-delà duquel des travaux de désamiantage sont obligatoires.


Rédigé le | Mis à jour le 23/11/2018 -


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